Mon hypothèse pour les 2 sandwichs slaves : chaque baguette est destinée à 1 ingrédient. Personne ne melangerait de la barquette d’anchois et des tripes à la catalane
J'ai un retour d'expérience à vous apporter sur la première partie de votre post (les instruments d'écriture). Je suis écrivain, et me suis trouvé strictement dans la même problématique que vous : lassitude de taper des textes sur un ordinateur, distraction, etc. J'ai donc commencé par me tourner vers la machine à écrire, par romantisme bien sûr (je vous emprunte l'expression) mais aussi parce que cela me semblait être l'instrument le plus franc du collier, si j'ose dire. L'expérience n'a pas été si mauvaise : j'ai tapé un roman et demi de cette manière. Au final, l'impossibilité de reprendre un passage n'a pas été si négative : j'ai été plus concentré sur ce que je faisais et au final, mon éditrice a eu moins de boulot derrière. Seul souci : la récupération du texte, puisqu'on ne peut couper à l'aspect informatique dans un cadre pro. Sur une Remington des années 20, l'OCR a ses limites. J'ai dû finalement switcher pour une Olympia plus récente, avec une frappe plus nette. Mais cela reste un processus coûteux en temps, que je ne peux pas me permettre en ce moment. Tout comme écrire un roman au stylo-plume, ce que j'ai fait récemment, du moins en partie : à 70%, j'ai réalisé qu'il allait me falloir revenir à une solution plus moderne ou exploser encore un peu plus mes délais.
Figurez-vous que j'ai aussi essayé la tablette e-ink avec un clavier Bluetooth. Eh bien, c'est vraiment de la m... Pas très confortable visuellement, et délai de frappe franchement gênant, sans parler de l'instabilité du système (c'était bien une Boox comme sur votre vidéo !). Je n'y reviendrai pas de sitôt, même si sur le papier, c'était cool.
Et j'en viens à la Freewrite ! C'est ce que j'utilise le plus souvent depuis sa sortie, en fait. Dans la mesure où c'est mon métier, la dépense n'était finalement pas délirante. J'aime... bien. J'ai dû taper intégralement trois romans dessus, et y finir ceux que j'avais commencés à la machine à écrire et au stylo. J'aime donc bien, mais pas totalement. En fait, il y a UN truc qui me gêne particulièrement : la taille de l'écran. Pour moi, la machine idéale devrait avoir un affichage semblable à une page. Alors certes, une fenêtre d'appli sur un ordi, ça peut être au format portrait (ça l'est, d'ailleurs, en général). Mais le moniteur ne l'est pas, et c'est cette "fuite" sur les côtés qui me distrait. Je trouve qu'on ne voit pas assez sa page sur la Freewrite, trop peu de lignes affichées. Le but de l'appareil est d'écrire au kilomètre, mais malgré tout, je ne peux me défaire de ce besoin de la "vue d'ensemble". Je pensais qu'ils allaient changer ça avec la version portable, mais non. Je continue donc à utiliser la première version (la "grosse") qui est en réalité très sympa sur le plan ergonomique, pas si lourde et rigolote. J'ai été beaucoup en contact avec eux avant le lancement (vu que j'étais AUSSI journaliste à cette époque), mais je crois qu'ils sont assez bloqués sur "leur" idée du produit. Bon.
Je pense qu'un iPad "vierge" de toute appli intrusive et un clavier BT forment aussi un combo acceptable. J'ai essayé, mais pour des raisons qu'il est assez compliqué d'approfondir, j'ai à chaque fois l'impression que ma Freewrite me crie "snif, tu m'abandonnes !". Et j'y reviens. Si je n'avais pas la Freewrite, je pense que j'aurais fini par basculer sur cette solution (qui a l'avantage de me permettre d'utiliser Scrivener, où terminent de toutes les manières tous mes textes).
Au fait, si je suis tombé sur votre blog, c'est parce que pour la millième fois, je me suis dit "et s'il y avait enfin une meilleure alternative à la Freewrite ? L'Alphasmart, c'est vraiment pas possible ? Il y avait un français qui parlait d'une version Azerty pour les handicapés sur un forum anglophone, une fois..." Bref ! Au plaisir d'en parler :)
Bonjour Éric, merci pour votre message et désolé d'avoir mis si longtemps à y répondre ! C'est très utile et plaisant d'avoir vos commentaires, même si je vois que vous n'avez pas encore trouvé de solution idéale, vous non plus. Votre piètre opinion des tablettes eInk règle au moins cette question, et l'envie d'une FreeWrite se remet à me chatouiller à vous lire, mais pour l'instant je vais continuer à utiliser ce que j'ai déjà, en tenant diverses combinaisons.
Cet été, je suis parti en vacances avec extrêmement peu de bagages et je me suis retrouvé à écrire sur mon téléphone (un vieil iPhone) avec un clavier pliant, et finalement c'était bien plus confortable que je ne l'avais imaginé, même si la mise en page de la newsletter s'est avérée un peu fastidieuse. La prochaine fois je prendrai mon iPad mini, pas beaucoup plus lourd et infiniment plus capable.
À part ça, la seule machine intéressante que j'ai vue depuis l'envoi de cette newsletter, c'est la tablette HiSense Q5, qui utilise non pas un écran eInk, mais un LCD monochrome transflectif. https://www.cect-shop.com/en/hisense-q5.html Le temps de réponse est donc comparable à un LCD normal avec un aspect proche d'un eInk, sans rétroéclairage.
Mon hypothèse pour les 2 sandwichs slaves : chaque baguette est destinée à 1 ingrédient. Personne ne melangerait de la barquette d’anchois et des tripes à la catalane
Peut-être qu’avec une tête d’ail, ça passe très bien
Bonjour Martin !
J'ai un retour d'expérience à vous apporter sur la première partie de votre post (les instruments d'écriture). Je suis écrivain, et me suis trouvé strictement dans la même problématique que vous : lassitude de taper des textes sur un ordinateur, distraction, etc. J'ai donc commencé par me tourner vers la machine à écrire, par romantisme bien sûr (je vous emprunte l'expression) mais aussi parce que cela me semblait être l'instrument le plus franc du collier, si j'ose dire. L'expérience n'a pas été si mauvaise : j'ai tapé un roman et demi de cette manière. Au final, l'impossibilité de reprendre un passage n'a pas été si négative : j'ai été plus concentré sur ce que je faisais et au final, mon éditrice a eu moins de boulot derrière. Seul souci : la récupération du texte, puisqu'on ne peut couper à l'aspect informatique dans un cadre pro. Sur une Remington des années 20, l'OCR a ses limites. J'ai dû finalement switcher pour une Olympia plus récente, avec une frappe plus nette. Mais cela reste un processus coûteux en temps, que je ne peux pas me permettre en ce moment. Tout comme écrire un roman au stylo-plume, ce que j'ai fait récemment, du moins en partie : à 70%, j'ai réalisé qu'il allait me falloir revenir à une solution plus moderne ou exploser encore un peu plus mes délais.
Figurez-vous que j'ai aussi essayé la tablette e-ink avec un clavier Bluetooth. Eh bien, c'est vraiment de la m... Pas très confortable visuellement, et délai de frappe franchement gênant, sans parler de l'instabilité du système (c'était bien une Boox comme sur votre vidéo !). Je n'y reviendrai pas de sitôt, même si sur le papier, c'était cool.
Et j'en viens à la Freewrite ! C'est ce que j'utilise le plus souvent depuis sa sortie, en fait. Dans la mesure où c'est mon métier, la dépense n'était finalement pas délirante. J'aime... bien. J'ai dû taper intégralement trois romans dessus, et y finir ceux que j'avais commencés à la machine à écrire et au stylo. J'aime donc bien, mais pas totalement. En fait, il y a UN truc qui me gêne particulièrement : la taille de l'écran. Pour moi, la machine idéale devrait avoir un affichage semblable à une page. Alors certes, une fenêtre d'appli sur un ordi, ça peut être au format portrait (ça l'est, d'ailleurs, en général). Mais le moniteur ne l'est pas, et c'est cette "fuite" sur les côtés qui me distrait. Je trouve qu'on ne voit pas assez sa page sur la Freewrite, trop peu de lignes affichées. Le but de l'appareil est d'écrire au kilomètre, mais malgré tout, je ne peux me défaire de ce besoin de la "vue d'ensemble". Je pensais qu'ils allaient changer ça avec la version portable, mais non. Je continue donc à utiliser la première version (la "grosse") qui est en réalité très sympa sur le plan ergonomique, pas si lourde et rigolote. J'ai été beaucoup en contact avec eux avant le lancement (vu que j'étais AUSSI journaliste à cette époque), mais je crois qu'ils sont assez bloqués sur "leur" idée du produit. Bon.
Je pense qu'un iPad "vierge" de toute appli intrusive et un clavier BT forment aussi un combo acceptable. J'ai essayé, mais pour des raisons qu'il est assez compliqué d'approfondir, j'ai à chaque fois l'impression que ma Freewrite me crie "snif, tu m'abandonnes !". Et j'y reviens. Si je n'avais pas la Freewrite, je pense que j'aurais fini par basculer sur cette solution (qui a l'avantage de me permettre d'utiliser Scrivener, où terminent de toutes les manières tous mes textes).
Au fait, si je suis tombé sur votre blog, c'est parce que pour la millième fois, je me suis dit "et s'il y avait enfin une meilleure alternative à la Freewrite ? L'Alphasmart, c'est vraiment pas possible ? Il y avait un français qui parlait d'une version Azerty pour les handicapés sur un forum anglophone, une fois..." Bref ! Au plaisir d'en parler :)
Eric S.
Bonjour Éric, merci pour votre message et désolé d'avoir mis si longtemps à y répondre ! C'est très utile et plaisant d'avoir vos commentaires, même si je vois que vous n'avez pas encore trouvé de solution idéale, vous non plus. Votre piètre opinion des tablettes eInk règle au moins cette question, et l'envie d'une FreeWrite se remet à me chatouiller à vous lire, mais pour l'instant je vais continuer à utiliser ce que j'ai déjà, en tenant diverses combinaisons.
Cet été, je suis parti en vacances avec extrêmement peu de bagages et je me suis retrouvé à écrire sur mon téléphone (un vieil iPhone) avec un clavier pliant, et finalement c'était bien plus confortable que je ne l'avais imaginé, même si la mise en page de la newsletter s'est avérée un peu fastidieuse. La prochaine fois je prendrai mon iPad mini, pas beaucoup plus lourd et infiniment plus capable.
À part ça, la seule machine intéressante que j'ai vue depuis l'envoi de cette newsletter, c'est la tablette HiSense Q5, qui utilise non pas un écran eInk, mais un LCD monochrome transflectif. https://www.cect-shop.com/en/hisense-q5.html Le temps de réponse est donc comparable à un LCD normal avec un aspect proche d'un eInk, sans rétroéclairage.