Ce mois-ci, je vous ai préparé deux zines jumeaux, qui parlent chacun à leur manière du futur, de villes, et de manières de vivre au milieu de tout ça. Voici le second, le premier est disponible ici.
Le PDF est à télécharger en bas, après un petit extrait, et la version papier sera bientôt expédiée aux abonnés Patreon.
En juin dernier, je suis passé pas loin de me reconvertir dans le startupisme subventionné, option économie sociale et solidaire. C’était tentant. C’est valorisé, ça paraît moins nuisible que mes clients habituels, et puis il faut bien reconnaître qu’au bout d’un moment, moi aussi j’ai envie de palper un peu de tout le fric capté par les gens qui savent faire des slides.
J’avais fait un beau dossier de candidature, un chouette projet inclusif et décloisonnant, tout le monde se réappropriait toutes sortes de choses, la culture venait aux habitants des quartiers, j’en passe et des meilleures. J’aurais eu un bureau, j’aurais été invité à des apéro-rencontres avec des artistes et des designers. J’aurais enfin eu un truc sexy à dire quand on me demande ce que je fais dans la vie.
Et puis au dernier moment je me suis déballonné. Le dossier était prêt, relu, j’étais raisonnablement optimiste, mais au lieu de l’envoyer j’ai dit écoute je suis pas prêt en fait, oui bien sûr je vous rappelle bientôt, t’inquiète, j’ai juste besoin d’un peu de temps pour réfléchir. Je n’arrive plus à être sûr de la chronologie, mais c’est à peu près à ce moment que j’ai aidé mon fils à apprendre Le loup et le chien pour l’école.
– Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu'importe ?
– Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. »
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
Vous pouvez lire le reste dans Kimchi Overdose Volume 10.2 — Je rêve de villes, à télécharger ici :